samedi 22 juillet 2017

Je me souviens

Je me souviens
Je remonte une chute qui descend
Je remonte en dedans
Mes mains sont de chaque côté
Et mes pieds qui suivent
Je remonte une chute qui descend
J’ai de l’eau plein les veines
J’ai la peau qui sourie
Je me souviens
Je remonte une chute qui descend
Je cherche la vérité
Je cherche l’été
Je cherche mon berceau
Je pensais avoir une vision
Je pensais pouvoir perdre la raison
Je remonte et remonte
Je suis comme un saumon
Je laisse mes sermons au salon
Je serre les poings
Je me souviens
Je remonte une chute qui descend
Je n’ai pas besoin d’échelle
Je suis éternel
Je n’ai plus besoin de me réveiller
Je suis tombé en haut
Je suis tombé à partir d’en bas
Je brule les étapes
Je brule en rampant
Je brule les pierres
Je me souviens
Que je n’ai pas besoin de me souvenir
Je remonte une chute qui descend
Je remonte en chantant
Je remonte en m’écoutant
Je suis sourd maintenant
Seules mes pensées persistent
Seules mes pensées me résistent
Je ne peux plus me pencher
J’ai trop donné
J’ai tout donné
J’ai perdu l’envie
J’ai compris sans comprendre
Je me souviens
Je remonte une chute qui descend
Je remonte la vie à l’envers
Je monte sans me retourner
La musique me devance
J’y ajoute les paroles
Je cherche ce qui me dérange
Je ne vois que des nuages
Il n’y a plus d’âge
Et même les anges sont absents
Je pensais avoir tout dit
Je pensais n’avoir rien dit
Maintenant je ne regarde qu’en dedans
Maintenant j’écris ce que je pense
J’écris que je suis un ange
Qui n’a pas besoin de ces ailes
Je n’ai besoin qu’elle
Celle qui m’habille des fruits
Ces fruits qui fleurissent
Ces fleurs que je lui redonne
Je me sens funambule
Sans préambule
Je me souviens
Je remonte une chute qui descend
Je remonte une chute
Je remonte
Je n’ai plus aucun doute
Je fleuris à chaque instant
De tant d’instant
De temps qui apparait
Que je disparais en rêvant
C’était avant
C’était un refuge
C’était après
C’était un mur
Il y en a mille de pareils
Trop de pareils
Je me souviens
Je remonte une chute qui descend
Je remonte le vent de mes peurs
Je remonte en te regardant
Tu es la plus belle
Tu es mes ailes
Tu me donnes les verbes
Tu me donnes l’amour
Ton âme est une échelle
Qui me donne tous les ciels
Ces ciels pour écrire
Pour verdir nos merveilles
Ton âme est une échelle
Ce n’est pas un rêve
Tes racines sont légères
Dans mes branches qui se balancent
J’encre mon univers
Dans nos regards infinis
Ton âme est une échelle
Je me berce comme la nuit
Je me balance contre le jour
Le jour qui se lève
La lumière qui brille
Un oiseau passe
Un autre aussi
Ils sont deux
Nous sommes pareils
Nous sommes eux
Je me souviens
Je remonte une chute qui descend
Je reste heureux
Je reste présent
Nous dormons ensemble
Demain est loin
Nous dormons ensemble
Nous remontons une chute qui descend
Demain n’est plus nécessaire
Il ne reste qu’aujourd’hui

Réjean Desrosiers © 2017 07 22 003

Joseph Gagnon


Joseph Gagnon

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